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    Sampan

                                                   La neige est tombée

                                         Sur les hauts sommets pointus

                                                Les pêcheurs se hâtent


     

    Bateau perdu

                                                            Sur la mer immense

                                                  Vogue pour l’éternité

                                                     Le bateau perdu



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    Le 14 octobre 2003 disparaissait François Béranger, artiste engagé et homme intègre. Il a laissé une oeuvre forte, exprimant la contestation, la liberté, la révolte, une oeuvre pleine d’humour, de tendresse et de bonté.

    J’ai assisté un jour à un de ses concerts (le mot concert me paraît inapproprié en ce qui le concerne), le public était clairsemé, et je me souviens de l’incident suivant : François Béranger était en train de parler de la dureté de la condition ouvrière en usine, lorsqu’un spectateur lui demanda s’il pouvait monter sur scène pour faire une intervention. Ce fut pour dire qu’en fait dans notre région il n’y avait pas de travail, et que des usines, nous justement, on en voulait bien…

    Un ange passa. F. Béranger semblait déconcerté, quelques spectateurs se mirent à rire devant l’absurdité de la situation. L' incident me mit très mal à l’aise, j’imaginais la déception que devait ressentir cet homme dans une situation aussi pénible…

    Mais vite après, quel enchantement lorsqu’il interpréta  « Natacha », « Le vieux », « Manifeste » etc.…

     

      


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  •  Amsterdam

     

    Je suppose que tout le monde connaît ce sentiment étrange que procure une rencontre improbable.

    Ainsi un jour, il y a longtemps, je me trouvais dans un tramway à Amsterdam, lorsque mon œil fut attiré par un vélo qui zigzaguait sur la piste cyclable. Je souris intérieurement, repérant pour l’avoir expérimentée, la maladresse d’un étranger utilisant pour la première fois un vélo Hollandais.

    L’étranger donc (en tous cas en avais-je décidé ainsi), luttait sur son vélo pour tenter de freiner la course folle qui risquait de le faire chuter sur les rails.

    L’homme leva soudain son visage à la fois furieux et concentré vers la vitre derrière laquelle je l’observais. Et là je reconnus immédiatement Martin, un garçon qui se trouvait dans la même classe que moi à l’école primaire et que j’avais croisé deux ou trois fois lorsque nous étions adolescents.

    Il n’y avait donc pour moi aucun doute, c’était Martin.

    Je lui souris, ses yeux me fixèrent pendant une seconde et une voiture vint le soustraire à ma vue. Je ne le revis jamais et il n’est donc pas certain qu’il m’ait reconnue.

    En tous cas cette rencontre (il s’agit bien d’une rencontre même si je ne saurai probablement  jamais comment Martin a vécu ce court instant), me laissa une curieuse impression, comme si mon passé et celui de Martin s’étaient glissés dans ce regard brièvement échangé…



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  • Canyon.JPG

     

    Hasard ou acte manqué ? Il est toujours difficile de savoir si certains évènements relèvent du hasard ou plutôt de l’acte manqué.

    A ce propos, voici ce qui m’est arrivé l’été dernier, au cours d’une promenade.

    Mais je dois avant tout préciser ce qui suit: depuis plusieurs mois, une veine faisait saillie sur mon tibia droit, ce qui me déplaisait beaucoup non seulement à cause de son aspect inesthétique, mais aussi parce que cette varice indiquait une mauvaise circulation sanguine qui m’obligerait peut-être à réduire les activités sportives que j’aime tant pratiquer… Bref, cette veine apparente me tracassait.

    Donc par une belle après-midi d’août dernier, je me baladais en famille au fond d’un canyon, le long d’un ravissant cours d’eau situé un peu en contrebas du sentier, lorsque je glissai soudain sur une pierre humide. (J’étais chaussée de baskets et non de chaussures de randonnée, ce qui aurait été plus prudent…)

    Je tombai au bas d’un petit talus à droite du sentier. Je pus rétablir mon équilibre avant d’atteindre le sol, mais pendant la chute, ma jambe droite heurta violemment un rocher. L’endroit contusionné se mit immédiatement à gonfler d'une façon démesurée !

    C’était impressionnant et je me demandais même si j’allais être capable de marcher pendant une heure sur le chemin escarpé au fond du canyon afin de rejoindre la voiture.

    Aussi pour ne pas affoler ma famille d’une part, et pour tenter de résorber l’énorme hématome  d’autre part, je m’assis sur une pierre et plongeai mes jambes dans l’eau glacée pendant plusieurs minutes.

    La douleur s’estompa et l’hématome se résorba un peu. Nous pûmes ainsi faire demi-tour.

    Quelques jours plus tard, la jambe blessée avait pris de jolies teintes jaunes bleues et noires, mais n’était plus enflée.

    Et aujourd’hui il ne me reste plus de cette mésaventure qu’une mini cicatrice à l’endroit précis où se trouvait il y a quelques semaines la disgracieuse varice.... maintenant invisible !

     


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    Sukkwann Island

     

    Sukkwan Island est une île sauvage du Sud de l’Alaska. L’endroit est grandiose et la nature peu hospitalière. D’ailleurs l’île est accessible uniquement par bateau. Jim, un homme immature et miné par de nombreux échecs, notamment sentimentaux, décide d’emmener son fils de treize ans y vivre pendant un an dans une cabane isolée, malgré les réticences de la mère du garçon. Il pense que cette vie de Robinson leur permettra de se connaître vraiment, mais voit surtout là l’occasion de prendre un nouveau départ. La rigueur de cette existence et la personnalité du père ne tardent pas à rendre ce séjour extrêmement difficile voire incontrôlable. Jusqu’à ce que se produise un évènement stupéfiant, cauchemardesque…

    Il est difficile d’en dire plus sans dévoiler le suspense insurmontable de ce superbe roman. Pour ma part, la lecture de Sukkwan Island m’a procuré un véritable choc, aussi bien au sens physique que psychologique du terme…



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