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    Voici "Il était une feuille", poème de Robert Desnos, rêveur, visionnaire, le "diable" ainsi décrit par ARAGON (et chanté par FERRAT): "Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne...Comme un soir en dormant tu nous en fis récit...Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie..."


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      Il était une feuille


    Il était une feuille avec ses lignes.
    Ligne de vie
    Ligne de chance
    Ligne de cœur.

    Il était une branche au bout de la feuille.
    Ligne fourchue, signe de vie
    Signe de chance
    Signe de cœur.

    Il était un arbre au bout de la branche.
    Un arbre digne de vie
    Digne de chance
    Digne de cœur.

    Cœur gravé, percé, transpercé
    Un arbre que nul jamais ne vit.

    Il était des racines au bout de l'arbre.
    Racine, signe de vie
    Vignes de chance
    Vigne de cœur.

    Au bout de ces racines, il était la Terre.
    La Terre tout court.
    La Terre toute ronde.
    La Terre toute seule au travers du ciel.
    La Terre.

    Robert Desnos 1942


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  • Il était une fois un arbre qui attendait sagement l'orage...

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  • Salle-de-classe-copie-1.JPG                                                                                                                              (Photo internet)


    Ce texte court a participé à un jeu d’écriture organisé par la communauté LA PETITE FABRIQUE D’ECRITURE du 01.02 au 14.02.2011.

     

    Ce serait éliminatoire…  

    Dans une salle d’examen, le professeur attend que l’étudiante ait fini de préparer le sujet  qu’elle vient de tirer au sort. (Il s’agit d’une épreuve orale)                                    

    L’œil froid du professeur de Relations Internationales me regarde de loin. Assise au fond de la salle d’examen, je relis pour la troisième fois le petit papier déplié sur la table devant moi. Peu m’importe le sujet à traiter puisque j’ai fait une impasse totale sur la matière. Je dispose de 15 minutes pour me préparer. Me préparer à quoi ? A rassembler désespérément quelques généralités sur un thème aussi complexe, c’est ridicule !

                    « N’oublie pas, surtout pas de zéro éliminatoire… »

    Certes ! Je regarde au loin par la fenêtre près de laquelle je suis assise. Le fleuve étire ses eaux boueuses vers la mer. Le soleil irise la surface tourmentée tout en caressant mon visage à travers la vitre. La chaleur m’engourdit …

                   « N’oublie pas, surtout pas de zéro éliminatoire… »

    C’est exact, je dois me ressaisir ! Je me tourne vers le professeur. Ses yeux froids sont à nouveau dirigés vers moi. Je les imagine verts et pailletés de jaune. Je soutiens son regard, nos yeux se fixent mutuellement, s’entrecroisent, se mélangent ... Je me laisse glisser avec fluidité dans ses pensées…

                  « Comment peut-elle se préparer sans prendre de notes ? Il lui reste 5 minutes. Voyons ma liste. Encore trois personnes à qui faire passer cette épreuve et je rentre. Je ne sais pas si je pourrai attraper le train de 18H15. Cette fille est bizarre, elle me regarde fixement depuis un moment. Elle commence à m’énerver. J’espère que cette crétine connait un peu son sujet et que je n’aurai pas à lui donner un zéro…Ce serait éliminatoire… »

     

     


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