• Bien souvent je revois sous mes paupières closes...

     

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    Theodore de Banville (1823-1891) a écrit ce poème nostalgique en septembre 1841.

     

    Bien souvent je revois sous mes paupières closes

    Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
    La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
    Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
    Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
    Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
    Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
    Les larges tapis d'herbe où l'on m'a promené
    Tout petit, la maison riante où je suis né
    Et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
    Qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
    A qui mes souvenirs les plus doux sont liés.
    Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
    Sa source au flot si froid par la mousse embellie
    Où je m'en allais boire avec ma soeur Zélie,
    Je les revois ; je vois les bons vieux vignerons
    Et les abeilles d'or qui volaient sur nos fronts,
    Le verger plein d'oiseaux, de chansons, de murmures,
    Les pêchers de la vigne avec leurs pêches mûres,
    Et j'entends près de nous monter sur le coteau
    Les joyeux aboiements de mon chien Calisto !


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