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    Ce texte court a participé à un jeu d’écriture organisé par la communauté LA PETITE FABRIQUE D’ECRITURE du 18.01 au 01.02.2011. 


    Le Lalique

    Magalie et sa mère Henriette (qui souffre de confusion mentale), sont debout  face à face dans le salon de Magalie. Henriette qui vit dans une maison de retraite est venue passer la journée chez sa fille.


    -Maman s’il te plait, pose ça, c’est très fragile. Tu vois, c’est le Lalique de tante Paule.

    -Tu sais bien chérie qu’il est à moi.

    -Non Maman, il n’a jamais été à toi, tante Paule me l’a donné il y a longtemps.

    -Tu te trompes Magalie, le Docteur Genty  vient de me l’offrir. J’en ai besoin pour téléphoner.

    -????? !!!!!…………………….. 

    -J’ai besoin de ton aide ma chérie. Je voudrais téléphoner à Anna, mais je ne trouve pas les lettres A et N sur ce cadran. Il n’y a que …dix, non douze chiffres et trois aiguilles.

    -Je t’en prie Maman, cesse de le tourner dans tous les sens, il va finir par tomber et se casser. Tu ne pourras pas parler à  Anna, mais si tu veux nous regarderons ensemble ces jolies photos de vous deux, quand vous étiez enfants.

    -Oui, on avait une chatte….j’ai oublié son nom…

    -Viens Maman, ne te tourmente pas, on va aller se promener dans le jardin, nous y verrons des chats.

     

    Magalie récupère le Lalique, mais elle se sent si triste, qu’il lui est maintenant absolument égal que l’objet se casse ou pas…



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    Janvier 1999. Lettre de Sacha à sa sœur Sonia.

    "Coucou Sonuchka,

    Je viens de passer quelques jours en Provence chez Fanfan pour me ressourcer…et je rentre crevée !  Il a d’abord plu pendant trois jours, puis le mistral s’est déchaîné. On a essayé de jouer au tennis mais avec ce vent terrible la balle changeait de trajectoire et on a même dû servir « à la cuillère » ; remarque, on a bien ri.

    Bon, me voici de retour, et je lis ta lettre. J’avoue que je suis perplexe sœurette. D’une part je suis peinée d’apprendre tes difficultés familiales et d’autre part je ne sais que penser de cette  relation.

    Parlons clairement Sonuchka, existe-t-il  réellement un lien entre toi et cet homme ou s’agit-il d’une fixette à sens unique ? Tu sembles le connaître à  peine et il a transformé ton existence.  Peux-tu m’en dire plus ? Je te promets que je répondrai à ta question dès que tu m’auras donné quelques précisions, voire quelques indices…

    A mon tour je vais solliciter ton avis Sonuchka.  J’ai fait la nuit dernière un rêve qui m’a laissé une forte impression. Le voici en détails :

    J’étais invitée avec mari et enfants à une réception dans un château chez des gens sympas et absolument pas guindés. Le châtelain (un homme jeune aux cheveux bruns et au nez cassé) me dit qu’il veut me faire une surprise et me propose de voir « sa pièce ». J’accepte et nous entrons dans un dojo où domine sur le tapis et sur les murs la couleur verte (plutôt foncée), sur laquelle se détachent des espèces d’arabesques dorées. Au bord du tapis se trouvent des hommes assez âgés et déchaussés. Je me déchausse moi aussi et fais un salut avant d’avancer sur le tapis (dans le rêve je ne salue pas comme on doit le faire dans un dojo, mais avec les mains jointes, à la manière des yogis). Je reviens vers le châtelain et lui demande s’il m’autorise à prendre une photo de « sa pièce ». Il me répond : « Venez m’y retrouver cette nuit ». Je souris et fais non de la tête mais dans mon for intérieur,  je suis très déçue de cette attitude triviale.

    Voilà ma petite Sonuchka, je compte sur toi pour décoder tout ça.

    Je vais te laisser maintenant, écris-moi vite, je t’embrasse très fort.

    Sacha"


    Voici un lien vers d'autres lettres  Correspondance


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  • Parcours magique

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    J’adore courir dans la campagne, le long de prairies arborées où quelques chevaux craintifs se retournent en entendant mes pas…J’écoute le vent frémir entre les feuilles de chênes centenaires…Je lis le passage des éléments au loin sur les montagnes lorsqu’elles brunissent à l’annonce du mauvais temps…

    Puis je longe les pelouses veloutées d’un golf et arrive enfin sous une voûte d’arbres enchantée, récompense de mes efforts athlétiques…Tout comme « ma haie », cet endroit me protège, me réconforte, me stimule…

    J’ai cherché à savoir pourquoi cet endroit m’envoûtait. Peut-être ressemble t’il au chemin que j’empruntais enfant pour aller chercher le lait à la ferme voisine ? (oui, je sais, l’image est kitsch!...)  Peut-être me fait-il penser à une camarade de collège qui vivait non loin de là et qui se trouve être une des personnes les plus « charmantes » (au sens d’envoûtantes) qu’il m’a été donné de rencontrer ?

    Dès que je me trouve là, toute notion de temps et d’espace est abolie et je me sens bien, si bien, comme dans un cocon éthéré…

    PICT2309

     

    Voici un lien vers l'article: Endroits envoûtants: Ma haie Endroits envoûtants : Ma haie

    Voici un autre lien vers d'autres photos du Parcours magique Fontaines et chevaux


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  • Je suppose que chacun connaît (un ou) plusieurs endroits dans lesquels il se sent naturellement fort et heureux. La recherche d’un de ces endroits spécifiques est très bien décrite dans un roman culte écrit en 1961 par Carlos Castaneda : « l’herbe du diable ou la petite fumée ». Au cours d’un parcours initiatique en Arizona, Don Juan, une sorte de guérisseur sorcier, enseigne au narrateur (parmi d’autres choses sans rapport avec cet article), que bien des lieux peuvent produire ces effets bénéfiques sur une personne, et qu’il s’agit donc de savoir les détecter.


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    J’ai la chance d’avoir découvert un de ces lieux tout près de chez moi. Il s’agit d’un petit chemin bordé d’une haute haie de lauriers, de mûriers, de figuiers et d’acacias. J’aime marcher sur ce chemin en longeant la haie magique, oui magique, puisque je me sens bien dès que je m’approche d’elle, comme si elle m’avait ensorcelée...

    En été j’y cueille des mûres, en hiver j’en respire le silence ouaté, je cajole ma haie, je la photographie, je viens la voir si je me sens mal ou si je rugis intérieurement de colère…Et le charme agit immanquablement et immédiatement. Dès que je suis près de ma haie, j’éprouve un sentiment de plénitude, de joie, de sérénité…



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