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    Hier après-midi je me trouvais dans ma voiture en train de prendre une dernière photo du coucher de soleil (voir article précédent : « Shanti… »), lorsque j’aperçus la conductrice d’une voiture stationnée non loin de la mienne. Je reconnus un visage que m’avait montré il y a quelque temps sur internet  mon amie Marine, qui sillonne le web à la recherche de nos vieux copains de lycée.

    Je dis bien « je reconnus un visage » et non pas « je reconnus mon amie de jeunesse Brigitte » car si les photos vues sur internet ressemblaient bien à la fille que j’avais connue, l’expression du visage en était foncièrement différente, plus austère et fermée. D’ailleurs depuis ce jour-là, j’avais pensé régulièrement à Brigitte et m’étais demandé quelle vie avait pu être la sienne pour que son visage n’exprime plus ni douceur ni joie de vivre.

    Donc stationnée à quelques mètres d’elle mais troublée par cette coïncidence, je réalisai que je n’avais pas envie d’aller lui parler. Aussi je mis le moteur en marche et démarrai.

    Et depuis hier je m’interroge sur ma réaction. Je suppose que si j’ai reconnu Brigitte, c'est seulement parce que j’ai eu l’occasion de voir des photos d’elle récentes qui m'ont permis de repenser à elle. Il est du reste possible que je l’aie déjà croisée sans la reconnaître (ses parents habitent la même région que moi et elle doit sans doute leur rendre visite de temps à autre).

    Mais hier j’ai aperçu une étrangère, la femme des photos d’internet, et non pas l’amie de jeunesse,  puisque le souvenir que j’avais de Brigitte s’est trouvé en quelque sorte revisité par le visionnage des photos ainsi que par mes propres réflexions…

     


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  • B 12..2010 014

    OM...

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    SHANTI...

    B 12..2010 015

    SHANTI...

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    SHANTI...


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    Nous sommes en décembre 1998. Voici la lettre qu’Alexandra (dite Sacha) vient de recevoir de sa jeune sœur Sonia (Sonia vit à l’étranger depuis de nombreuses années).

    « Ma Sacha chérie,

    Depuis une semaine, j’essaie de me motiver pour te téléphoner mais je n‘y arrive pas.Voici en quelques lignes ce qui m’amène à t’écrire aujourd’hui (mon dieu, quel ton formel entre soeurs! enfin l’essentiel est que j’arrive à te parler) :

    Figure-toi que je ne me reconnais plus, littéralement ! Je me regarde dans la glace et je vois une étrangère avec des yeux fiévreux et un sourire bizarre.

    J’aurais tant de raisons de me sentir malheureuse, mais non, je suis parfaitement heureuse, confiante en l’avenir, voire même exaltée...

    Toi et moi  parlons souvent de mes conditions de travail difficiles, mais n’évoquons quasiment jamais ma vie de famille. Eh bien elle est désastreuse. Non seulement mon mariage est devenu un enfermement au quotidien avec un Philip jaloux, aigri et menaçant, mais surtout notre fille ne me parle plus du tout. Je t’ai déjà fait part de son caractère taciturne, mais là je constate un crescendo. Je crois qu’elle me tient pour responsable du mal-être de son père. Peut-être en suis-je d’ailleurs à l’origine, mais elle suit malheureusement l’exemple de son père qui recherche systématiquement « le fautif », comme si l’humanité était scindée en deux catégories exclusives : les coupables et leurs victimes. Tu vois, je suppose que je devrais être peinée de l’attitude de Vera. Pourtant je m’en sens détachée, comme si j’étais étrangère à cette famille, à cette vie étriquée.

    Et  pire encore, depuis peu je me sens heureuse, réconciliée avec l’existence. J’apprécie à nouveau les petits bonheurs, la beauté de la nature, la musique et tous les arts, les sensations agréables, les conversations amicales, bref tout ce que tu sais toi apprécier depuis toujours…

    Bon Sacha, je vais cesser de tourner autour du pot. Voilà, je suis amoureuse, enfin je crois que je suis amoureuse, car je me rends compte que je connais très peu l’objet de ma…flamme (comment exprimer cela autrement?), et que je ne fais absolument rien pour connaître mieux cet homme, comme s’il était essentiel qu’il demeure pour moi un objet servant à nourrir mes fantasmes, et par là même un espoir, une ouverture vers un ailleurs (au sens large).

    Quelques mots prononcés par lui, son sourire, et même sa démarche de dos et de loin, remplissent de joie mon cœur et mon esprit.

    J’attends de lui…eh bien je n’attends de lui rien de spécial, seulement la possibilité de rêver à des lendemains qui chanteront forcément, à une existence idyllique et réconciliée avec toutes les forces contraires que je connais hélas trop bien.

    Je t’écris assise sur un banc, depuis cet endroit que j’aime tant, en haut de la falaise Rouge. L’océan scintille et le vent fouette mon visage et mes idées. Je sens mon cœur serré entre les mains chaudes d’un bonheur ardent.

    Alors, Sacha chérie, il me faut savoir : suis-je un monstre insensible au malheur de mes proches, suis-je un cœur d’artichaut aux pauvres rêves d’adolescente attardée, ou suis-je en train de basculer dans la folie ?

    Réponds-moi vite soeurette, je t’aime.

    Sonia »

     

    Voici un lien vers d'autres lettres Correspondance

     


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    Je suis venu, calme orphelin

    Paul VERLAINE   (1844-1896)   Recueil : Sagesse


    Ce poème a été interprété par G. Moustaki

     

        Gaspard Hauser chante :

    Je suis venu, calme orphelin,
    Riche de mes seuls yeux tranquilles,
    Vers les hommes des grandes villes :
    Ils ne m'ont pas trouvé malin.

    A vingt ans un trouble nouveau
    Sous le nom d'amoureuses flammes
    M'a fait trouver belles les femmes :
    Elles ne m'ont pas trouvé beau.

    Bien que sans patrie et sans roi
    Et très brave ne l'étant guère,
    J'ai voulu mourir à la guerre :
    La mort n'a pas voulu de moi.

    Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
    Qu'est-ce que je fais en ce monde ?
    O vous tous, ma peine est profonde :
    Priez pour le pauvre Gaspard !



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  • PICT2347

    Les doigts crochus de l’hiver ont saupoudré les sommets de glace…. 

     

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    Les animaux ont déserté les prairies…

     

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    Les palmiers courbent tristement l’échine…

     

    PICT1811

    Mais les camélias refusent d’abandonner leurs couleurs à l’hiver…

     


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